Publié par Paroisse de Genlis

L’Eglise et internet

L’intérêt de l’Église pour Internet est une expression particulière de son intérêt de longue date pour les moyens de communication sociale. Les considérant comme un résultat du processus historique à travers lequel l’humanité progresse « toujours davantage dans la découverte des ressources et des valeurs incluses dans l’ensemble du monde créé , l’Église a souvent exprimé sa conviction selon laquelle les médias sont, à travers les paroles du Concile Vatican II, « de merveilleuses découvertes techniques » qui font déjà beaucoup pour répondre aux besoins humains et qui peuvent faire encore plus.

C’est pourquoi l’Église a adopté une approche fondamentalement positive à l’égard des médias. Même lorsqu’ils ont condamné de graves abus, les documents de ce Conseil pontifical pour les communications sociales ont fait clairement remarquer qu’« une attitude purement restrictive ou de censure de la part de l’Église vis-vis des médias n’est ni suffisante, ni appropriée ».

(Cité du Vatican, le 22 février 2002, en la fête de la Chaire de Saint Pierre Apôtre).

John P. Foley
Président
Pierfranco Pastore
Secrétaire

Message du Pape François pour la

48ème Journée Mondiale de la Communication

Il ne suffit pas de passer le long des « routes » numériques, c’est-à-dire simplement d’être connecté : il est nécessaire que la connexion s’accompagne d’une rencontre vraie. Nous ne pouvons pas vivre seuls, renfermés sur nous-mêmes. Nous avons besoin d’aimer et d’être aimés. Nous avons besoin de tendresse. Ce ne sont pas les stratégies de communication qui en garantissent la beauté, la bonté et la vérité. D’ailleurs le monde des médias ne peut être étranger au souci pour l’humanité, et il a vocation à exprimer la tendresse. Le réseau numérique peut être un lieu plein d’humanité, pas seulement un réseau de fils, mais de personnes humaines. La neutralité des médias n’est qu’apparente : seul celui qui communique en se mettant soi-même en jeu peut représenter un point de référence. L’implication personnelle est la racine même de la fiabilité d’un communicateur. Pour cette raison, le témoignage chrétien, grâce au réseau, peut atteindre les périphéries existentielles.

Je le répète souvent : entre une Église accidentée qui sort dans la rue, et une Église malade d’autoréférentialité, je n’ai pas de doutes : je préfère la première. Et les routes sont celles du monde où les gens vivent, où l’on peut les rejoindre effectivement et affectivement. Parmi ces routes, il y a aussi les routes numériques, bondées d’humanité, souvent blessée : hommes et femmes qui cherchent un salut ou une espérance. Aussi grâce au réseau, le message chrétien peut voyager « jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8). Ouvrir les portes des églises signifie aussi les ouvrir dans l’environnement numérique, soit pour que les gens entrent, quelles que soient les conditions de vie où ils se trouvent, soit pour que l’Évangile puisse franchir le seuil du temple et sortir à la rencontre de tous. Nous sommes appelés à témoigner d’une Église qui soit la maison de tous. Sommes-nous en mesure de communiquer le visage d’une telle Église ? La communication contribue à façonner la vocation missionnaire de l’Église tout entière, et les réseaux sociaux sont aujourd’hui l’un des endroits pour vivre cet appel à redécouvrir la beauté de la foi, la beauté de la rencontre avec le Christ. Même dans le contexte de la communication il faut une Église qui réussisse à apporter de la chaleur, à embraser le cœur.

Le témoignage chrétien ne se réalise pas avec le bombardement de messages religieux, mais avec la volonté de se donner soi-même aux autres « à travers la disponibilité à s’impliquer avec patience et respect dans leurs questions et leurs doutes, sur le chemin de la recherche de la vérité et du sens de l’existence humaine. » (Benoît XVI, Message pour la 47ème Journée mondiale des communications sociales, 2013). Pensons à l’épisode des disciples d’Emmaüs. Il faut savoir entrer en dialogue avec les hommes et les femmes d’aujourd’hui, pour en comprendre les attentes, les doutes, les espoirs, et leur proposer l’Évangile, c’est-à-dire Jésus Christ, Dieu fait homme, mort et ressuscité pour nous libérer du péché et de la mort. Le défi nécessite profondeur, attention à la vie, sensibilité spirituelle. Dialoguer signifie être convaincu que l’autre a quelque chose de bon à dire, faire de la place à son point de vue, à ses propositions. Dialoguer ne signifie pas renoncer à ses propres idées et traditions, mais à la prétention qu’elles soient uniques et absolues.

Que l’icône du bon Samaritain, qui soigne les blessures de l’homme blessé en y versant de l’huile et du vin, soit notre guide. Que notre communication soit une huile parfumée pour la douleur et le bon vin pour l’allégresse. Notre rayonnement ne provient pas de truquages ou d’effets spéciaux, mais de notre capacité de nous faire proche de toute personne blessée que nous rencontrons le long de la route, avec amour, avec tendresse. N’ayez pas peur de devenir les citoyens du territoire numérique. L’attention et la présence de l’Église sont importantes dans le monde de la communication, pour dialoguer avec l’homme d’aujourd’hui et l’amener à rencontrer le Christ : une Église qui accompagne le chemin, sait se mettre en marche avec tous. Dans ce contexte, la révolution des moyens de communication et de l’information est un grand et passionnant défi, qui requiert des énergies fraîches et une nouvelle imagination pour transmettre aux autres la beauté de Dieu.
Du Vatican, le 24 janvier 2014, mémoire de saint François de Sales.

Message du Pape François pour la 48ème Journée Mondiale de la Communication

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