Paroisses de Genlis et Saint Just de Bretenières - Semaine du 4 au 12 avril 2020 - Dimanche des Rameaux - Année A - Propositions pour la semaine sainte
Une lettre du Père Jean-Louis Portay, curé de nos paroisse et le commentaire des Rameaux.
Bien chers tous,
Depuis nos logements respectifs où nous sommes confinés depuis déjà une quinzaine de jours et ne sachant pas encore combien de temps cela va durer, nous essayons de rester en relation le plus possible car nous prenons conscience de l’importance que cela représente.
Pour se faire, il suffit de se mettre à l’écoute de tous les médias qui nous sont offerts et dont nous disposons pour assurer cette nécessité.
En pièces-jointes, je vous transmets des documents qui peuvent vous aider à vivre de belles manières ce sommet de la vie du chrétien qu’est la fête de Pâques.
Dans les questions posées il y a la question du buis des Rameaux. Il n’est pas possible de le bénir comme les autres années avec le risque de briser le confinement, mais comme toujours dans ces situations extrêmes, nous pouvons admettre que le Seigneur se chargera de le bénir si, en notre cœur il y a un véritable désir de voir la chose se réaliser en conformité avec ce que nous demande le Seigneur. Cette branche vous pourrez l’avoir par devers-vous quand vous suivrez la messe à la télévision. (voir plus loin)
En ce qui me concerne, je dis la messe tous les matins à 09h00, la semaine comme le dimanche. Si vous avez des intentions, n’hésitez pas à me le faire savoir ; toutes les intentions qui étaient prévues avant le confinement sont bien entendu, prise en compte le jour où elles étaient demandées.
Je fais parvenir ces infos à tous ceux qui ont confié leur adresse courriel à la paroisse ; charge à eux de faire circuler à ceux qui n’ont pas de mail.
Nous aurons aussi quelques problèmes matériels à régulariser à l’issue du confinement ; les œufs de Pâques que nous vous proposerons avec du retard et que chacun prenne en compte le fait que la paroisse n’a plus de rentrée d’argent par les quêtes.
Voilà je laisse tout cela à votre réflexion.
Et je vous souhaite une belle semaine sainte.
On peut préparer un lieu de prière familial autour d’une croix.
Pour se mettre en présence du Seigneur, en communion avec les autres chrétiens qui entrent en Semaine Sainte, on peut dire l’invitation suivante :
« Pendant quarante jours, nous avons préparé nos cœurs par la prière, la pénitence et le partage ; et nous voici rassemblés au début de la semaine sainte, pour commencer avec toute l’Église la célébration du Mystère pascal. Aujourd’hui, le Christ entre à Jérusalem, la Ville sainte, où il va mourir et ressusciter. Mettons toute notre foi à rappeler maintenant le souvenir de cette entrée triomphale de notre Sauveur ; suivons-le dans sa passion jusqu’à la croix pour avoir part à sa résurrection et à sa vie. »
On se dirige ensuite vers le lieu préparé pour la prière.La croix y est déposée et mis en valeur.
On peut chanter une acclamation : Hosanna !
• Écouter la Parole
L’entrée messianique de Jésus à Jérusalem signe l’étape ultime de son chemin pascal. Désormais, il convient de faire les derniers préparatifs de la Pâque, qui accomplissent ceux réalisés tout au long de sa mission en Galilée. Parce que durant la semaine sainte le baptisé suit les pas de son Seigneur, il découvre qu’il se prépare chaque jour à suivre le Christ vers sa Pâque.
Lecture de l’Évangile selon saint Matthieu (21, 1-11)
Jésus et ses disciples, approchant de Jérusalem, arrivèrent en vue de Bethphagé, sur les pentes du mont des Oliviers. Alors Jésus envoya deux disciples en leur disant : « Allez au village qui est en face de vous ; vous trouverez aussitôt une ânesse attachée et son petit avec elle. Détachez-les et amenez-les moi. Et si l’on vous dit quelque chose, vous répondrez : ‘Le Seigneur en a besoin’. Et aussitôt on les laissera partir. » Cela est arrivé pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète : Dites à la fille de Sion : Voici ton roi qui vient vers toi, plein de douceur, monté sur une ânesse et un petit âne, le petit d’une bête de somme. Les disciples partirent et firent ce que Jésus leur avait ordonné. Ils amenèrent l’ânesse et son petit, disposèrent sur eux leurs manteaux, et Jésus s’assit dessus. Dans la foule, la plupart étendirent leurs manteaux sur le chemin ; d’autres coupaient des branches aux arbres et en jonchaient la route. Les foules qui marchaient devant Jésus et celles qui suivaient criaient : « Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux ! » Comme Jésus entrait à Jérusalem, toute la ville fut en proie à l’agitation, et disait : « Qui est cet homme ? » Et les foules répondaient : « C’est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée. »
• Rendre grâce
Nous pouvons ensuite rendre grâce au Père par la prière suivante qui introduira au Notre Père :
« C’est pour te rendre grâce, Dieu Notre Père, Que nous élevons notre cœur et le tournons vers toi.
En ce jour où nous faisons mémoire de l’entrée de ton Fils à Jérusalem, Nous te bénissons d’être la source de notre salut. Alors qu’il était innocent, il a voulu souffrir pour les coupables, et, sans avoir commis le mal, il s’est laissé condamner pour les criminels ; sa mort a effacé nos fautes et sa résurrection a fait de nous des justes. C’est pourquoi nous voulons te prier avec confiance :
Notre Père…
• Prière Finale
Dieu éternel et tout-puissant, pour donner au genre humain un exemple d’humilité, tu as voulu que notre Sauveur prenne chair et qu’il subisse la croix : accorde-nous, dans ta bonté, d’accueillir le témoignage de sa force dans la souffrance et d’avoir part à sa résurrection. Amen.
On peut chanter le chant suivant ou un autre adapté aux participants
Ô croix dressée sur le monde (H 30 ; J. Servel / air breton et C. Geoffray / Mame) couplets 1-2
Un malentendu
Cette célébration du dimanche des Rameaux nous rappelle que c'est un horrible malentendu qui a provoqué la mort de Jésus et donc, qui est à l'origine de l'acte de salut du Christ en notre faveur.
Au matin des Rameaux, Jésus entre triomphalement à Jérusalem : il se présente comme le Roi-Messie que tout Israël attendait depuis près de cinq siècles. Les gens ne s'y sont pas trompés, qui l'ont acclamé ce matin-là. Jésus a repris exactement le cérémonial d'investiture qui fut celui de tous les rois d'Israël, depuis David et Salomon, et, pendant cinq siècles, celui de tous leurs successeurs. Ensuite, après la destruction de Jérusalem et du Temple par Nabuchodonosor, et après 50 ans d’exil à Babylone, à leur retour en Israël, il n'y a plus de rois, mais tout le peuple garde ce désir, entretenu par les Prophètes, d'un Roi-Messie qui reprendrait un jour possession de sa capitale et ferait retrouver au peuple la grandeur d'autrefois, telle qu'elle fut au temps de David et de Salomon, c'est-à-dire l'indépendance politique et la richesse économique. Il y a donc tout cela dans l'esprit des gens qui acclament Jésus au matin des Rameaux. Et en même temps on trouve dans la relation de Matthieu comme une note d'humour : Jésus n'entre pas sur un cheval blanc, comme on aurait pu l'imaginer, mais sur un petit ânon. Imaginez la reine d'Angleterre, au jour de son couronnement, parcourant les rues de Londres à vélo ! Mais à travers ce geste, Jésus veut dire quelque chose d'important. Oui, il est le Roi-Messie annoncé par les Prophètes, attendu par des générations d'Israélites, dont la venue a été préparée au long des siècles, et en même temps, il n'est pas le roi que le peuple imagine ou voudrai qu’il soit.
Qui est-il réellement ?
C'est vrai : tout au long de sa vie, il a refusé tout ce qui pouvait ressembler à un pouvoir humain. Rappelez-vous le récit de la Tentation, au début de son action dans le monde, où il chasse l'esprit du mal qui lui propose de lui donner le pouvoir sur tous les royaumes de la terre. Et certes, Jésus a eu cette tentation d'un pouvoir terrestre. A un autre moment, au soir de la multiplication des pains, il s'enfuit parce que les gens veulent en faire leur roi. Il a tellement peur qu'on fasse un contresens sur son identité et sa mission !
Mais le malentendu existe. Le roi-messie vient, certes, pour libérer son peuple (plus que son peuple mais l'humanité entière), mais pas avec les moyens de la puissance comme les gens le croient. Et c'est pourquoi, dans cette célébration des Rameaux, après avoir acclamé Jésus en levant nos rameaux au-dessus de nos têtes, immédiatement après, nous lisons le récit de la Passion. Car il ne faut pas se tromper sur l'identité du Messie. Il ne faut pas se tromper sur l'identité de Dieu révélé en Jésus-Christ. Le Dieu auquel nous croyons n'est pas le Très-Haut, le Tout-Puissant, Celui qui règne dans les cieux, celui qui commande et promulgue des oukases, une espèce de dictateur. Et pourtant, nous avons tous un peu cette idée-là de Dieu dans notre tête. Et Jésus va "se tuer", littéralement, à nous dire : je ne suis pas celui que vous croyez. Dieu n'est pas celui que vous croyez. Qui est-il celui qui donne sa vie, par amour ? Et comme le mot "amour" est un mot piégé, depuis longtemps, Jésus va faire des gestes pour nous dire qui est vraiment le Messie, qui est vraiment Dieu. Il va faire deux gestes : le premier que nous commémorons le soir du Jeudi-Saint, et le deuxième, que nous célébrons le Vendredi-Saint.
Deux gestes
Le premier geste : Jésus lave les pieds de ses disciples. Ce qui veut dire qu'il se présente, qu'il présente Dieu comme notre esclave. Et pas n'importe quel esclave. Dans la législation juive, on n'avait pas le droit de demander à son esclave de vous laver les pieds, si c'était un esclave juif. On ne pouvait l'exiger que des esclaves étrangers. Jésus se fait donc sous-esclave. Le deuxième geste : aller jusqu'au bout de l'amour en donnant sa vie sur la croix.
Mais il nous est difficile, à nous pauvres humains, de croire au Dieu de Jésus-Christ : un Dieu-esclave, un Dieu qui par amour donne sa vie, aujourd'hui, pour nous, pour nous faire exister. Et nous, si nous venons ici ce matin comme à un spectacle, ou même simplement par tradition, il nous manque quelque chose : "avoir en nous les sentiments qui furent ceux du Christ-Jésus", comme dit saint Paul. S'il n'y a rien de changé dans nos cœurs, qu'est-ce que cela veut dire, la passion du Christ ? Elle sera inscrite dans nos cœurs si nous avons la volonté, dès aujourd'hui, de nous faire serviteurs de nos frères, parce que nous les aimons. Mais en y réfléchissant bien, jusqu’où sommes-nous capables d’aller pour une personne que nous aimons. On peut penser à ses enfants bien sûr et on aura déjà une vision très grande de l’amour que nous devons à notre prochain. Jésus, lui, a pu le réaliser même pour ses pires ennemis. L’amour de Dieu pour sa création va jusque-là.
Nous allons relire aujourd'hui, le beau texte tiré de la lettre de saint Paul aux Philippiens : il nous redit le contenu de notre foi en un Dieu qui s'abaisse, s'humilie, prenant la condition d'esclave, mourant de la mort des esclaves, et qui, par ce passage de la mort, est "exalté". Jésus lui-même l'avait annoncé : "Lorsque j'aurai été élevé de terre, j'attirerai tout à moi." C'est pourquoi, aujourd'hui, jour des Rameaux, nous ses fidèles, nous pouvons acclamer Jésus comme notre Roi.
De plus, dans la liturgie, nous célébrons non seulement Jésus dans ses trente-trois ans de vie humaine, mais le Ressuscité qui, depuis sa résurrection, continue d'être incarné en tout homme et en toute femme, et tout particulièrement en toute personne qui souffre. Au cours de cette Semaine Sainte, nous penserons non seulement à tous les peuples victimes de la guerre, de la violence, de la bêtise humaine, au Moyen Orient, mais surtout en ce moment, à toutes les victimes de l'invasion du coronavirus meurtrier qui frappe cette année notre humanité. Probablement, vous qui me lisez, vous êtes confinés dans vos habitations, privés de toute célébration. Privés de toute relation physique. Il ne nous reste, à vous comme à moi qui vous écris, que le secours de la prière, dans une évocation de l'événement.
On peut se rassembler autour de la table, au moment du repas du soir, debout, et tracer sur soi le signe de la croix ; puis on peut prendre un chant.
Par exemple :
La nuit qu’il fut livré (HP 3 ; P. Dorlay / air breton / J. Gélineau et G. Geoffray / Mame) couplets 1-2
Une fois le chant terminé, chacun prend place et quelqu’un fait la lecture.
Lecture du livre de l’Exode (12, 1-8.11-14).
En ces jours-là, dans le pays d’Égypte, le Seigneur dit à Moïse et à son frère Aaron : « Ce mois-ci sera pour vous le premier des mois, il marquera pour vous le commencement de l’année. Parlez ainsi à toute la communauté d’Israël : le dix de ce mois, que l’on prenne un agneau par famille, un agneau par maison. Si la maisonnée est trop peu nombreuse pour un agneau, elle le prendra avec son voisin le plus proche, selon le nombre des personnes. Vous choisirez l’agneau d’après ce que chacun peut manger. Ce sera une bête sans défaut, un mâle, de l’année. Vous prendrez un agneau ou un chevreau. Vous le garderez jusqu’au quatorzième jour du mois. Dans toute l’assemblée de la communauté d’Israël, on l’immolera au coucher du soleil. On prendra du sang, que l’on mettra sur les deux montants et sur le linteau des maisons où on le mangera. On mangera sa chair cette nuit-là, on la mangera rôtie au feu, avec des pains sans levain et des herbes amères. Vous mangerez ainsi : la ceinture aux reins, les sandales aux pieds, le bâton à la main. Vous mangerez en toute hâte : c’est la Pâque du Seigneur. Je traverserai le pays d’Égypte, cette nuit-là ; je frapperai tout premier-né au pays d’Égypte, depuis les hommes jusqu’au bétail. Contre tous les dieux de l’Égypte j’exercerai mes jugements : Je suis le Seigneur. Le sang sera pour vous un signe, sur les maisons où vous serez. Je verrai le sang, et je passerai : vous ne serez pas atteints par le fléau dont je frapperai le pays d’Égypte. Ce jour-là sera pour vous un mémorial. Vous en ferez pour le Seigneur une fête de pèlerinage. C’est un décret perpétuel : d’âge en âge vous la fêterez. »
– Parole du Seigneur.
Après un temps de silence, variable selon les situations, on peut commencer la première partie du repas.
Plus tard au cours du repas, on peut continuer avec la lecture de l’Evangile du lavement des pieds.
Lecture de l’Évangile selon st Jean (13, 1-15).
Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout. Au cours du repas, alors que le diable a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote, l’intention de le livrer, Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu, se lève de table, dépose son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ; puis il verse de l’eau dans un bassin. Alors il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture. Il arrive donc à Simon-Pierre, qui lui dit : « C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? » Jésus lui répondit : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. » Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. » Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! » Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. » Il savait bien qui allait le livrer ; et c’est pourquoi il disait : « Vous n’êtes pas tous purs. » Quand il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ? Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Après quoi, on peut chanter : Ubi caritas (AELF / J. Berthier / Taizé / CNA n°448)
ou un autre chant sur l’amour de Dieu.
On poursuit par la dernière partie du dîner.
À la fin du repas, chacun se lève de table et celui qui préside dit la prière suivante :
Nous avons partagé dans la joie ce repas qui nous a rappelé le dernier repas de Jésus avec ses disciples.
Que demeure en nous, la foi, l’espérance et la charité ; que grandisse en nous la plus grande des trois : la charité.
Ensuite, les plus petits enfants auront peut-être été couchés quand le reste de la famille, ou les parents seulement se réunissent dans le lieu où se tient la croix, pour une brève veillée.
Un chant ouvre ce temps de prière que l’Église recommande comme un moment pour durer dans la prière auprès du Christ (on peut reprendre « La nuit qu’il fut livré »)
La veillée s’organisera autour du texte de Méliton de Sardes.
Selon les cas, on pourra :
- le lire en entier avec des pauses de silence.
- le lire en entier, en l’entrecoupant de refrains méditatifs.
- Choisir seulement un extrait ou l’autre.
Le silence et la prière personnelle auront une place importante durant ce temps de prière, que
chacun réglera selon ses possibilités.
Lecture de l’Homélie de Méliton de Sardes sur la pâque
L’Agneau sans défaut et sans tache
Bien des choses ont été annoncées par de nombreux prophètes en vue du mystère de Pâques qui est le Christ : à lui la gloire pour les siècles des siècles. Amen.
C’est lui qui est venu des cieux sur la terre en faveur de l’homme qui souffre ; il a revêtu cette nature dans le sein de la Vierge et, quand il en est sorti, il était devenu homme ; il a pris sur lui les souffrances de l’homme qui souffre, avec un corps capable de souffrir, et il a détruit les souffrances de la chair ; par l’esprit incapable de mourir, il a tué la mort homicide. Conduit comme un agneau et immolé comme une brebis, il nous a délivrés de l’idolâtrie du monde comme de la terre d’Égypte ; il nous a libérés de l’esclavage du démon comme de la puissance de Pharaon ; il a marqué nos âmes de son propre Esprit, et de son sang les membres de notre corps.
C’est lui qui a plongé la mort dans la honte et qui a mis le démon dans le deuil, comme Moïse a vaincu Pharaon. C’est lui qui a frappé le péché et a condamné l’injustice à la stérilité, comme Moïse a condamné l’Égypte.
C’est lui qui nous a fait passer de l’esclavage à la liberté, des ténèbres à la lumière, de la mort à la vie, de la tyrannie à la royauté éternelle, lui qui a fait de nous un sacerdoce nouveau, un peuple choisi, pour toujours. C’est lui qui est la Pâque de notre salut.
C’est lui qui endura bien des épreuves en un grand nombre de personnages qui le préfiguraient : en Abel il a été tué ; en Isaac il a été lié sur le bois ; en Jacob il a été exilé ; en Joseph il a été vendu; en Moïse il a été exposé à la mort ; dans l’agneau il a été égorgé ; en David il a été en butte aux persécutions ; dans les prophètes il a été méprisé.
C’est lui qui s’est incarné dans une vierge, a été suspendu au bois, enseveli dans la terre, ressuscité d’entre les morts, élevé dans les hauteurs des cieux.
C’est lui, l’agneau muet ; c’est lui, l’agneau égorgé ; c’est lui qui est né de Marie, la brebis sans tache ; c’est lui qui a été pris du troupeau, traîné à la boucherie, immolé sur le soir, mis au tombeau vers la nuit. Sur le bois, ses os n’ont pas été brisés ; dans la terre, il n’a pas connu la corruption ; il est ressuscité d’entre les morts et il a ressuscité humanité gisant au fond du tombeau.
Pour terminer, on prend le Notre Père.
Et éventuellement la prière ci-dessous :
Dieu fidèle, tu as écouté la prière du Christ, tu l’as libéré de la détresse. Ne permets pas que nos coeurs se troublent, rends-les confiants, mets en eux ta joie ; et nous attendrons dans le silence et la paix, le bonheur de voir ton visage.
On portera une intention particulière liée à la pandémie :
Dieu éternel et tout-puissant, force de ceux qui espèrent en toi, regarde avec compassion ceux qui se trouvent, en ces jours, dans une situation de désarroi : nous te prions pour les malades et pour ceux qui les soignent ; que tes secours, toujours présents, assistent ceux qui ont besoin de toi et que ta grâce accorde aux les défunts la vie éternelle que tu veux offrir à tous.
Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. AMEN.
« Notre Père »
Oraison finale :
Que ta bénédiction, Seigneur, descende en abondance sur ton peuple qui a célébré la mort de ton Fils dans l’espérance de sa propre résurrection : accorde-lui pardon et réconfort, augmente sa foi, assure son éternelle rédemption.
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Un Chemin de Croix pour la Semaine Sainte (+vidéo) - Diocèse de Dijon
A quelques jours de la Semaine Sainte, Mgr Roland Minnerath, archevêque du diocèse de Dijon, a adressé le message suivant aux fidèles du diocèse : Chers diocésains, Pour maintenir entre nous ...
https://www.diocese-dijon.com/actualite/53876-chemin-de-croix-semaine-sainte-video/
Un Chemin de Croix pour la Semaine Sainte (+vidéo) - Diocèse de Dijon
En communion avec les prêtres qui célèbrent la veillée pascale :
- on allumera un cierge ou au moins une veilleuse et on acclamera :
« Joyeuse lumière, splendeur éternelle du Père, saint et bienheureux, Jésus-Christ ! »
Celui qui préside dit la prière suivante :
Sois béni, Seigneur notre Dieu. Tu as donné aux hommes la clarté de la vraie lumière En leur envoyant ton Fils Jésus. Que cette lumière qui brille à notre fenêtre en cette nuit de Pâques Fasse de nous des foyers de lumière au cœur du monde. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.
Amen.
- on lira un ou plusieurs textes de la veillée, parmi ceux qui seront proclamés dans notre paroisse :
Genèse 1 (1ère lecture dans le missel) : la Création – suivie du psaume 103
Exode 14 (3ème lecture dans le missel) : le passage de la Mer – on lira toujours cette lecture suivie du cantique de Moïse « Chantons le Seigneur, car il a fait éclater sa gloire ! »
Baruc (6ème lecture dans le missel) – suivie du psaume 18b
Lecture de saint Paul – et surtout l’Evangile de la Résurrection (Mt 28) précédé d’un retentissant : ALLELUIA !!!
- en mémoire du baptême, on invoquera les saints patrons de la famille, et on proclamera le Credo pour renouveler l’engagement baptismal.
- on terminera par l’action de grâces :
C’est pour te rendre grâce, Dieu Notre Père, Que nous élevons notre coeur et le tournons vers toi. En cette nuit où nous faisons mémoire Du jour où tu commenças la création de notre monde, Nous te bénissons d’être la source de toute vie.
Alléluia, Alléluia.
C’est aussi en cette nuit que tu as relevé Jésus d’entre les morts. Il avait pris notre existence et l’avait prise jusqu’à la croix. Tu ne pouvais laisser ton Fils au tombeau et tu l’as ressuscité. En lui, tu as fait passer la création par-delà la mort et nous t’en rendons grâce.
AMEN ! Alléluia !!!
on reprendra avec enthousiasme les alléluias, la lecture des
évangiles de Jean (20,1-10) ou de Luc (24,13-35 : Emmaüs, surtout le soir de Pâques)
Padreblog – Abbé Pierre Amar
Les récentes précautions pour les assemblées eucharistiques, recommandées par nos évêques dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus Covid-19, ont marqué les esprits. Il semble que la situation est aussi l’occasion d’évoquer une habitude très ancienne dans l’Eglise, assez connue dans d’autres régions du monde : la communion de désir. Explications.
Peu le savent : l’Église n’oblige en effet personne à communier. Il est même requis de communier (et de se confesser) au minimum une fois par an, si possible à Pâques.
Indépendamment de cette règle, et comme le déclare le Concile Vatican II (SC 55), la communion fréquente est recommandée par l’Eglise latine, et c’est peut-être une particularité. Car, en Orient, le lien à la communion est beaucoup plus réservé, tout comme est absente l’adoration eucharistique. Ainsi, depuis environ un siècle, s’est développée la possibilité de recevoir habituellement le Seigneur dans la communion, entraînant un appétit sacramentel louable et fécond. Cependant, la communion n’est pas un dû, mais un don. C’est pourquoi, lorsqu’on en est empêché pour différentes raisons, l’Église a toujours encouragé ce qu’elle appelle la communion spirituelle.
Un précédent célèbre
Madrid, aéroport de « Cuatro Vientos », 21 août 2011. La messe de clôture des JMJ bat son plein quand une nouvelle se répand comme une traînée de poudre parmi les responsables de délégations : il n’y aura pas de communion eucharistique. L’orage qui a violemment mais momentanément interrompu la veillée de prière quelques heures auparavant a emporté les diverses chapelles où étaient stockées les hosties consacrées. Les chapelles sont inaccessibles et les organisateurs manquent de temps pour tout remettre en ordre. On a donc pris la décision de ne pas donner la communion aux deux millions de participants. Pour les nombreux prêtres présents, c’est l’occasion d’une catéchèse express sur la communion spirituelle, aussi appelée « communion de désir ».
La communion spirituelle est en fait une réalité pour beaucoup de chrétiens dans le monde : les personnes âgées ou malades qui n’ont que la messe à la télévision ou à la radio, ou encore les chrétiens persécutés pour leur foi. En Amazonie, pour reprendre une récente actualité ecclésiale, la communion spirituelle est même très habituelle, tant le manque de prêtres est criant et les églises où la messe est célébrée parfois trop éloignées de certains villages.
Finalement, le moteur est toujours le même : l’union au Christ qui se donne. Ce Christ qui ne se reçoit qu’à la mesure de notre désir. Plus nous le désirons, plus il s’installe dans nos vies pour les changer et les faire ressembler à la sienne. De telle sorte que nous puissions dire avec saint Paul : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2, 20).
« Viens Seigneur »
Les pères du désert communiaient très peu. Pendant le Carême 1211, saint François d’Assise partit lui-même pendant quarante jours sur une île du lac de Pérouse, avec deux petits pains. Dans le jeûne et la prière, lui qui a écrit tant de beaux textes sur la dévotion eucharistique, se priva de messe et de communion pour se préparer à Pâques. Au Carmel de Lisieux, du temps de sainte Thérèse, on ne communiait pas tous les jours. Dans sa magnifique prière d’offrande à l’amour miséricordieux, Thérèse dit d’ailleurs sa souffrance de ne pouvoir communier aussi souvent qu’elle le voudrait.
Et si cette période inédite de précaution sanitaire nous renouvelait à la fois dans notre désir d’avoir « faim du Christ » et aussi dans notre façon de communier ? Nous nous avançons parfois au pied de l’autel dans de médiocres dispositions, par habitude, machinalement. On peut même penser qu’une communion spirituelle vécue avec ferveur peut produire plus de fruits qu’une communion sacramentelle tiède ! Dans le même esprit, cette privation peut nous aider à prendre conscience de la situation dans laquelle vivent tant de nos frères empêchés de communier et qui le désirent pourtant de tout leur cœur. Nous grandirons ainsi tous dans le mystère de la foi et l’amour de l’Eucharistie !
# Confinement
Confinés, les catholiques ne pourront pas se rendre aux offices de la semaine liturgique la plus importante et la plus dense de l’année, la Semaine sainte. Pour qu’ils puissent tout de même la vivre intégralement, KTO en retransmet tous les offices, en direct de Rome, Paris ou encore Lourdes.
Dimanche des Rameaux et de la Passion, le 5 avril
– 10h00 Messe des Rameaux et de la Passion en direct de la grotte de Lourdes
– 11h00 Messe des Rameaux et de la Passion célébrée par le pape François, en direct de Rome
– 16h30 Conférence de carême de Notre-Dame de Paris, en direct de Saint-Germain-l’Auxerrois
– 18h30 Messe célébrée par Mgr Michel Aupetit, en direct de Saint-Germain-l’Auxerrois
Mercredi de la Semaine sainte, le 8 avril
– 18h30 Messe chrismale célébrée par Mg Michel Aupetit, en direct de Saint-Germain-l’Auxerrois
Jeudi Saint, le 9 avril
– 18h00 Messe de la Cène du Seigneur célébrée par le pape François, en direct de Rome
Vendredi Saint, le 10 avril
– 07h00 Office des ténèbres, avec les Fraternités monastiques de Jérusalem, en direct de Saint-Gervais
– 15h00 Chemin de Croix à la grotte présidé par le père Horacio Brito à Lourdes
– 18h00 Office de la Passion présidé par le pape François, en direct de Rome
– 21h00 Chemin de croix présidé par le pape François, en direct de Rome
Samedi Saint, le 11 avril
– 12h30 Office de la Descente aux enfers, avec les Fraternités monastiques de Jérusalem, en direct de Saint-Gervais
– 21h00 Vigile pascale présidée par Mgr Michel Aupetit en direct de Saint-Germain-l’Auxerrois
Dimanche de la Résurrection, le 12 avril
– 10h00 Messe de la Résurrection en direct de la grotte de Lourdes
– 11h00 Messe de la Résurrection célébrée par le pape François, en
direct de Rome
– 12h00 Bénédiction Urbi et Orbi donnée par le pape François, en direct de Rome
– 18h30 Messe de la Résurrection célébrée par Mgr Michel Aupetit, en direct de Saint-Germain-l’Auxerrois
ACCOMPAGNER
Libre antenne : « Cultivons nos liens » Du lundi au vendredi, de 21h à 22h
Chaque soir pendant la durée du confinement, RCF vous donne la parole.
Véronique Alzieu, Bénédicte Draillard et Anne Kerléo animent une heure de direct pour échanger, partager et témoigner autour de cette épreuve qui nous fragilise et nous rassemble. C'est aussi l'occasion d'évoquer les initiatives positives et de diffuser un message d'espérance.
Vos intentions de prière
Pendant la Semaine Sainte, les auditeurs peuvent confier leurs intentions de prière à la communauté de Taizé et aux sœurs de l’Abbaye de La Coudre.
Elles seront déposées au pied de leur croix le vendredi saint.
https://rcf.fr/paques-intentions-de-prieres
VOS RENDEZ-VOUS DE PROXIMITÉ, le mardi et le jeudi, à 11h30
SUR RCF en BOURGOGNE, DES INFORMATIONS LOCALES.
Retrouvez Christophe LAPOSTOLLE sur les ondes, pour une demi-heure d’informations locales.
A Dijon et à Chalon-sur-Saône sur 88.3 MHz, à Mâcon sur 95.1, à Arnay-le-Duc/Saulieu sur 98.5, à Beaune sur 102.0, à Montbard sur 104.3 et à Châtillon-sur-Seine sur 106.6.
BONUS
QUELQUES CONSEILS POUR SE PRÉPARER À VIVRE UN TRIDUUM PASCAL CHEZ SOI
Par Mgr Gobilliard, président du Conseil d’Orientation de RCF
Les équipes de RCF sont mobilisées pour assurer un service d'Église mais la Semaine sainte, en ce temps de confinement, prend une tournure particulière. Mgr Gobilliard indique comment les auditeurs de RCF peuvent s'y préparer.
« Dès à présent, ils peuvent fabriquer des rameaux ou, s’ils ont un jardin, récupérer une branche d’arbre.
Pour la Vigile pascale, ils peuvent prévoir un cierge ou des bougies et aussi de l’eau dans une vasque pour rappeler l’eau du baptême. Et, si l’on est confiné ensemble et que l’on n’a pas à appliquer entre soi les gestes "barrière", le lavement des pieds peut se faire en famille. Quant à la vénération de la croix, intuitivement, chacun saura comment mettre en valeur la croix.
Pour se préparer à la Semaine sainte, la joie est très importante. »
Retrouvez l’intégralité de l’interview de Mgr Gobilliard sur rcf.fr
AELF - Textes de la Messe des Rmeaux - Année A - 5 avril 2020
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Liturgie du dimanche Dimanche des Rameaux
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Liturgie du dimanche Dimanche des Rameaux - Année A - 5 avril 2020
Vie des paroisses et du diocèse - Diocèse de Dijon
Commentaires de Marie-Noëlle Thabut (textes), dimanche 5 avril 2020 - Rameaux - Année A
Commentaires de Marie-Noëlle Thabut (vidéo), dimanche 5 avril 2020 - Rameaux - Année A
Homélie du 5 avril 2020 - Église catholique en France - Rameaux - Année A