Triduum pascal - avril 2020
Le premier jour du Triduum, celui de la Passion, commence le jeudi soir et comprend toute la journée du vendredi jusqu'à la mise au tombeau. Le deuxième, jour du Tombeau, commence donc vendredi soir et se prolonge jusqu'à la vigile pascale, samedi soir. Enfin, le troisième jour, jour de la résurrection, commence dans la nuit du samedi au dimanche et comprend tout le dimanche.
Le triduum pascal s’ouvre sur ce Jeudi-Saint d’une manière un peu particulière pour nous cette année.
Quand nous lisons les évangiles qui relate l’évènement que nous vivons présentement, Jésus et ses disciples sont à Jérusalem pour fêter la Pâque comme tout bon juif qui se respecte. Cette fête, majeure pour nous mais aussi pour les Juifs, rassemblait des foules immenses pour célébrer dans la ville et au temple avec des processions grandioses.
Pour nous, il pourrait en être ainsi si nous n’étions confinés.
Ce confinement, les disciples de Jésus vont le vivre également après la mort du maître. Ils ne vont rien comprendre, ils vont être obligés de se cacher des autorités pour ne pas être poursuivis par ceux qui semblent se comporter en vainqueur envers Jésus. Mais nous le savons, la venue de l’Esprit Saint dissipera toute peur et leur donnera une force insoupçonnée.
Ce confinement que nous vivons, peut être salutaire et nous faire mieux percevoir tout ce que Jésus est venu vivre avec nous. L’entraide, le dévouement pour son prochain, toutes les manifestations d’amour que nous déployons en essayant de rétablir les relations entre nous. Autant de solutions pour continuer à vivre malgré l’action d’un ennemi invisible.
Je vous joins un commentaire de la messe du Jeudi-Saint et je vous souhaite un joyeux triduum pascal.
Père Jean-Louis
Nous ne nous pouvons pas nous rassembler en ce soir du Jeudi-Saint pour célébrer la Cène, confinés, reclus que nous sommes à cause de l'invasion universelle et mortelle d'un minuscule virus. Pour faire mémoire du dernier repas que Jésus a pris avec ses amis, quelques heures avant d'être arrêté, jugé, condamné et mis à mort, pour faire mémoire de ce dernier repas, comme il nous a demandé de le faire, nous sommes solitaires, ou au mieux en famille. Pas de célébration, pas de repas pris en commun ; c'est seulement dans le silence et dans la solitude que nous avons à faire mémoire De façon totalement différente, certes, et cependant geste de mémoire. Nous ne pouvons pas célébrer l'eucharistie, mais dans le silence nous rappelons les deux gestes particulièrement significatifs que Jésus a faits ce soir-là : avant de changer le pain et le vin en son corps et en son sang pour nous les donner en nourriture, il a lavé les pieds de ses disciples. Les deux fois, après le signe qu'il venait de faire, il a insisté pour qu'à notre tour, nous fassions la même chose en mémoire de lui.
Invitation
« Comprenez-vous ce que je viens de faire ? », demande Jésus après avoir lavé les pieds de ses disciples. Ce qu’il vient de faire est facilement compréhensible. Mais en fait, ce n’est qu’un exemple, un petit exemple, qui illustre d’une certaine manière ce qu’il va faire, quelques heures plus tard : le don de sa vie. Et ce soir, c’est tout le sens de notre célébration. Pas seulement un mémorial, mais une invitation pressante qui nous est faite de « faire comme Jésus a fait pour nous ». Demandons-nous donc ce que signifie concrètement « donner sa vie ».
Quand les autorités religieuses juives font arrêter Jésus, elles ont le sentiment de le prendre plus ou moins par surprise : elles ont payé Judas pour cela, tout le monde attend le moment propice : un traquenard, un guet-apens. Or, ce n’est pas une surprise pour Jésus qui a déclaré, longtemps auparavant : « Ma vie, nul ne la prend, mais c’est moi qui la donne. » Il a déclaré à plusieurs reprises que « son heure n’est pas encore venue. » Le soir du Jeudi Saint, il parlera de nouveau de « son heure » comme imminente. On veut lui ôter la vie : il la donne. C’est lui qui prendra tout le monde par surprise. Voilà le sens qu’il donne à ce dernier repas qu’il tient à prendre avec ses amis. D’avance, il tient à assumer les événements qui se préparent. Et dans sa liberté souveraine, il va en donner la signification réelle. Partageant pour ses intimes le pain et le vin, il les invite à les prendre, à les manger et à les boire, car « ceci est mon corps livré pour vous, ceci est mon sang versé pour vous. » Librement, il donne sa vie comme on donne du pain pour satisfaire la faim de l’autre.
Inimaginable
Certes, nous sommes habitués à entendre répéter sans cesse, chaque dimanche, ces mêmes paroles. Et pourtant, à y bien réfléchir, c’est inimaginable. Que des gens donnent leur vie pour les autres, on l’a vu bien des fois au cours de l’histoire, et encore de nos jours. Mais quant à manger la chair, à boire le sang, prendre et manger, c’est assez déconcertant, quand on y réfléchit bien. Même si ce que nous voyons, ce que nous mangeons et buvons, c’est du pain et du vin. D’ailleurs Jésus lui-même nous invite à prendre ses paroles, non au sens matériel, mais comme « esprit et vie ». Ce qui n’enlève rien à l’aspect scandaleux de l’invitation, car se nourrir, c’est transformer la nourriture en notre propre substance. Inversement, saint Augustin écrit : « Deviens celui que tu reçois. » Nous voici devenus Corps du Christ. Invités à reproduire dans notre propre vie la vie même du Christ.
Omission ?
Alors que les trois évangiles synoptiques, rapportant le dernier repas du Jeudi Saint, nous racontent le don de la chair et du sang du Christ, l’institution de l’Eucharistie, Jean n’en parle pas. Il ne fait que rapporter ce qui a précédé immédiatement le repas : le lavement des pieds. Pour lui, inutile de redire ce que les trois autres ont relaté. Par contre, il rapporte un geste du Christ qui revêt la même signification. « Faites ceci en mémoire de moi » : c’est reproduire en un acte rituel (en chaque eucharistie) le geste d’amour que fait Jésus en donnant sa vie pour l’humanité. « Que vous fassiez comme j’ai fait pour vous », c’est se mettre sérieusement au service des autres, en des gestes concrets. Et il ne s’agit plus ici de gestes rituels : il s’agit de la vie de tous les jours. Laver les pieds, c'est effacer les traces salissantes de la route parcourue, la pollution inévitable de nos parcours. Par tant de gestes concrets, tout au long de sa vie publique, Jésus nous a montré que Dieu est au service des hommes, de leur vie, de leur vérité. Il s’agit, pour nous, d’imiter Dieu. Aider les hommes à retrouver leur intégrité, ou à y parvenir.
Respect
Laver les pieds est un geste de respect. Jésus rappelle à ses disciples que toute personne est pour Lui objet de respect, qu'elle Le reçoive ou non. Jésus, ce soir-là, a lavé les pieds de Pierre qui allait le renier quelques heures plus tard, et ceux de Judas, qui allait sortir ensuite de la salle pour le trahir. Laver les pieds est aussi un geste de service, par lequel celui qui accueille se constitue serviteur de celui qu'il reçoit. Ce geste est tellement "parlant" en lui-même, qu'il n'a pas besoin de commentaire. Il s'agit bien pour Jésus de "faire" beaucoup plus que de "dire". L'authenticité d'une communauté chrétienne se mesure à sa capacité de service, beaucoup plus qu'à l'enthousiasme avec laquelle elle peut dire ou chanter sa communion. La meilleure manière de « faire mémoire » du Christ, c’est la pratique de la charité fraternelle. L’amour des gens, quels qu’ils soient, avec leurs qualités et leurs défauts. Se mettre concrètement à leur service, chaque fois que c’est nécessaire. Notre charité doit aller « jusqu’au bout » de nous-mêmes et des besoins des autres.
En cette période de confinement, où chacun voit son quotidien bouleversé, le diocèse de Dijon reste proche de vous. Un numéro vert, destiné à toutes les personnes qui souhaitent parler à un prêtre, vient d’être lancé.
Ce numéro est le 0805 38 23 24
Ce service, gratuit, sera actif à partir de ce jeudi, 7 jours sur 7, de 8h à 22h.
Pendant ce temps de confinement, quinze prêtres du diocèse vont se relayer pour écouter et orienter les personnes qui souhaiteront une aide, un conseil, une réponse.
Afin de rejoindre les personnes isolées, en détresse, ou qui s’interrogent sur cette vie actuellement si bouleversée, n’hésitez pas à faire connaître ce numéro autour de vous !
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Jeudi Saint : Les chants de la Maîtrise... et une méditation - Diocèse de Dijon
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Qu'est-ce que le Jeudi Saint ? - Église catholique en France
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Qu'est-ce que le Vendredi Saint ? - Église catholique en France
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Un Chemin de Croix pour la Semaine Sainte (+audio et vidéo) - Diocèse de Dijon
A quelques jours de la Semaine Sainte, Mgr Roland Minnerath, archevêque du diocèse de Dijon, a adressé le message suivant aux fidèles du diocèse : Chers diocésains, Pour maintenir entre nous ...
https://www.diocese-dijon.com/actualite/53876-chemin-de-croix-semaine-sainte-video/
A quelques jours de la Semaine Sainte, Mgr Roland Minnerath, archevêque du diocèse de Dijon, a adressé le message suivant aux fidèles du diocèse :
Chers diocésains,
Pour maintenir entre nous le lien de la prière, je vous propose ce Chemin de Croix.
Nous pouvons le prier tous les jours, mais spécialement le Vendredi saint et pendant la Semaine Sainte, si possible ensemble à 15 heures.
Unissons-nous dans la pensée à toutes les personnes qui souffrent du coronavirus.
Pensons à notre humanité solidaire dans sa lutte contre l’épidémie. Puisse-t-elle aussi se sentir solidaire de Jésus le Christ qui, en empruntant le chemin de la souffrance, nous ouvre la voie de l’espérance et de la résurrection.
« Il est ressuscité. Allez le dire à tous vos frères. Alleluja ».
† Roland Minnerath
Le Chemin de Croix de Mgr Minnerath est disponible sur ce lien.
Jamais comme en cette semaine sainte 2020 nous n’avons aussi bien compris le sens des paroles de la Prière eucharistique : « Regarde, Seigneur, le sacrifice de ton Église, et daigne y reconnaître celui de ton Fils qui nous a rétablis dans ton alliance ». Oui nous associons notre passion à celle de Jésus qui la porte avec nous. Notre passion c’est la souffrance de l’humanité qui lutte contre un virus qui peut donner la mort. L’épidémie que nous traversons a révélé notre fragilité et aussi notre belle capacité de nous montrer solidaires –solidaires dans l’épreuve comme dans l’espérance.
Nous prierons donc confinés chez nous, seuls ou avec nos touts proches, en union avec les chrétiens du monde et en intercession pour tous les hommes. Le chemin de croix de Jésus, dans lequel nous reconnaissons le nôtre, nous recentre sur le mystère de notre condition humaine. Il nous fait passer avec Jésus de la mort à la vie.
Ayons devant les yeux les scènes de chacune des stations du chemin de croix. Tâchons d’intérioriser ces étapes qui nous conduisent au paroxysme de l’abandon pour déboucher dans l’émerveillement du tombeau vide.
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Nous t’adorons, ô Christ et nous Te bénissons
Car Tu as racheté le monde par Ta sainte Croix
Jn 19, 1-2 :« Alors Pilate ordonna d'emmener Jésus pour le flageller. Les soldats tressèrent une couronne avec des épines, et la lui mirent sur la tête ; puis ils le revêtirent d'un manteau de pourpre. Ils s'avançaient vers lui et ils disaient : “ Honneur à toi, roi des Juifs ! ” Et ils le giflaient ».
On sait dans quelles conditions Jésus a été arrêté. Accusé d’avoir enfreint la Loi, de « s’être fait fils de Dieu » (Jn 19, 7), il est livré en une chaîne de trahisons et de mensonges : Pierre l’a renié, Judas l’a livré, les grands-prêtres l’ont condamné, Pilate l’abandonne aux autorités du Temple.
Seigneur lorsque le mal invisible du virus nous assaille, nous nous sentons condamnés sans raison. Est-ce toi qui nous punis ? Non. Pas plus que tu n’as livré ton propre Fils. Mais tu l’as laissé entre les mains des pécheurs. Nous-mêmes nous savons que tu es le Dieu de la vie. Nous savons aussi que notre existence en ce monde est précaire, à la merci de nos conditionnements physiques et sociaux. Tu ne nous condamnes pas, mais tu nous remets debout. Aide-nous à vivre ce temps d’épreuve dans la sérénité.
Notre Père…
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Nous t’adorons, ô Christ et nous Te bénissons
Car Tu as racheté le monde par Ta sainte Croix
Jn 19, 17 « Jésus, portant lui-même sa croix, sortit en direction du lieu-dit Le Crâne, ou Calvaire, en hébreu : Golgotha ».
Jésus a été condamné au supplice infâme de la croix, réservé aux esclaves révoltés contre Rome. Il porte la traverse de la croix, poutre lourde qui abime son épaule, comme en témoigne le Suaire de Turin. Il est silencieux. Son chemin de croix ne fait que commencer. Il vient de connaître la flagellation, le couronnement d’épines, tous les raffinements de cruauté dont les humains sont capables.
Le pire c’est la vocifération d’une foule manipulée qui l’insulte, lui qui ne lui a fait que du bien.
Portons dans notre prière les personnes connues ou inconnues qui ont le sentiment d’entrer dans un tunnel dont elles ne sortiront plus. La maladie est une atteinte terrible à notre intégrité physique. La solitude est quelquefois encore plus difficile à supporter. Prions pour ceux qui se sentent abandonnés. Tâchons de leur manifester notre proximité et notre attention.
Notre Père…
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Nous t’adorons, ô Christ et nous Te bénissons
Car Tu as racheté le monde par Ta sainte Croix
Is 53, 4-5 : « C’étaient nos souffrances qu'il portait, nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous pensions qu'il était châtié, frappé par Dieu, humilié. Or, c'est à cause de nos fautes qu'il a été transpercé, c'est par nos péchés qu'il a été broyé ».
Le prophète annonce Jésus qui réalise la figure du Serviteur souffrant. Tombant à terre, Jésus est écrasé par le poids de nos péchés, de notre indifférence, de nos prétentions. Il se relèvera. Il ira jusqu’au bout.
Nous voyons tant de personnes accablées par les aléas de la vie, rejetées par les autres, oubliées dans leur solitude, maintenant aux prises avec le virus qui dévaste la planète. Beaucoup n’ont pas la force de se relever. Un peu de proximité et de coeur rend courage. Nos malades ne souffrent pas tant dans leur corps que dans leur coeur lorsqu’ils se sentent abandonnés. Ne soyons jamais la cause, même partielle, de leur découragement.
Notre Père…
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Nous t’adorons, ô Christ et nous Te bénissons
Car Tu as racheté le monde par Ta sainte Croix
Lc 2, 35. Le vieillard Syméon avait prédit à Marie que Jésus serait « un signe contesté » en Israël, « et toi-même, un glaive te transpercera l’âme » (Lc 2, 34-35).
Marie accompagne son fils sur le chemin de croix. Elle croise le regard de Jésus. En cet instant elle est déjà la figure de l’Eglise qui souffre avec le Christ. La mère est la personne au monde qui sait le plus profondément compatir à la souffrance d’un fils.
Dans les épreuves que nous traversons, il est bon que nous puissions croiser un regard compatissant. Nous avons besoin de recevoir de l’empathie ; il faut aussi savoir en donner. Chacun a des ressources spirituelles à partager. C’est le moment de manifester que nous traversons tous une même épreuve, d’un bout du monde à l’autre.
Je vous salue, Marie…
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Nous t’adorons, ô Christ et nous Te bénissons
Car Tu as racheté le monde par Ta sainte Croix
Lc 23, 26-27 : « Pendant qu'ils l'emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu'il la porte derrière Jésus. Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus. »
La figure de Simon de Cyrène est une consolation pour Jésus sur le chemin du calvaire. Enfin un être compatissant, un soutien, un humain au milieu de tant d’inhumanité. Jésus trouve des appuis dans le peuple. Soyons celui ou celle qui apporte un soulagement aux personnes en détresse.
Associons à notre prière les personnels de santé qui se dépensent sans compter au service des malades du coronavirus. Remercions Dieu pour l’extraordinaire solidarité organisée et spontanée qui se manifeste autour de nous. Nous exprimons notre gratitude aux personnels soignants, à toutes les offres de service qui se manifestent autour de nous pour faire face à ce défi.
Notre Père…
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Nous t’adorons, ô Christ et nous Te bénissons
Car Tu as racheté le monde par Ta sainte Croix
Ap 21, 3-4. Le voyant de l’Apocalypse annonce le temps de la consolation Dieu avec eux sera leur Dieu. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur »
Cette femme de Jérusalem qui essuie le visage de Jésus recevra le nom de Véronique - « vraie icone » - car les traits de Jésus sont restés imprimés sur le linge. Son geste de solidarité avec Jésus fait d’elle l’expression de notre humanité capable d’amour au coeur même de la souffrance.
Avons-nous réfléchi au geste qui soulagera un proche : un coup de téléphone, un sms, un mail. Nos moyens de communication permettent de maintenir le contact alors même que nous sommes éloignés les uns des autres.
Notre Père…
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Nous t’adorons, ô Christ et nous Te bénissons
Car Tu as racheté le monde par Ta sainte Croix
« Tomber » est souvent une expression du péché, comme « tomber en tentation, tomber dans le malheur »… « Priez pour ne pas entrer en tentation » avait dit Jésus aux disciples au Mont des oliviers (Lc 22, 40). Jésus tombe sous le poids de la croix, solidaire des pécheurs.
Ne nous résignons jamais à la chute. Toute notre foi consiste à nous accrocher à Celui qui est venu pour nous relever. Jésus chargé de nos péchés tombe à terre pour que nous pécheurs soyons par lui remis debout et libérés.
Notre Père…
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Nous t’adorons, ô Christ et nous Te bénissons
Car Tu as racheté le monde par Ta sainte Croix
Lc 23, 27-28 : « Il était suivi d’une grande multitude du peuple, entre autres de femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur lui. Jésus se tourna vers elles et leur dit : ‘Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi, mais pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants’ ».
Jésus le condamné trouve l’énergie pour s’inquiéter des personnes qui l’entourent à ce moment-là. L’amour du prochain consiste à se déprendre de soi-même pour se préoccuper des autres. Jésus montre encore une fois qu’il nous « a aimé jusqu’à l’extrême » (Jn 13, 1).
En ce temps de désarroi, cherchons à consoler les personnes qui perdent pied dans leur isolement forcé, le manque de relations, les incertitudes du lendemain.
Notre Père…
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Nous t’adorons, ô Christ et nous Te bénissons
Car Tu as racheté le monde par Ta sainte Croix
Mt 11, 28-30 : Jésus avait dit : « venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous donnerai le repos… Mon joug est facile à porter et mon fardeau léger ».
En voyant Jésus subir une troisième chute, nous nous souvenons qu’il est venu se charger du fardeau de nos vies. Le fardeau qu’il nous impose : une vie d’amour de Dieu et du prochain est un fardeau léger qui nous grandit. Le fardeau dont nous avons chargé Jésus est celui de nos méchancetés et de nos infidélités. Lui tombe. Grâce à lui, nous, nous nous relèverons.
Nos efforts pastoraux pour rapprocher le Christ de nos contemporains ont souvent l’aspect d’un échec. Seigneur, ne nous laisse pas céder au découragement.
Notre Père…
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Nous t’adorons, ô Christ et nous Te bénissons
Car Tu as racheté le monde par Ta sainte Croix
Ph 2, 6-7 : « Lui qui était dans la condition de Dieu, il n'a pas jugé bon de revendiquer son droit d'être traité à l'égal de Dieu ; mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s'est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu'à mourir, et à mourir sur une croix ».
Jésus dépouillé de ses vêtements, comble de l’humiliation. Voilà jusqu’où va la kénose, le mouvement de don de soi qui est aussi dépossession de soi. Jésus a abandonné la gloire de sa condition divine pour que notre condition humaine ne finisse pas dans le néant. Dans son abaissement qui va jusqu’à la mort sur la croix, Jésus prend le contrepied d’Adam qui croyait se faire l’égal de Dieu. Les hommes tournent en dérision celui qui les sauve de leur aveuglement.
Pensons à toutes les victimes d’injustices données en pâture à la vindicte populaire.
Notre Père…
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Nous t’adorons, ô Christ et nous Te bénissons
Car Tu as racheté le monde par Ta sainte Croix
Jn 19, 18-19 : « C’est là (au Golgotha) qu’ils le crucifièrent ainsi que deux autres, un de chaque côté et, au milieu Jésus. Pilate avait rédigé un écriteau qu’il fit placer sur la croix : il portait cette inscription : ‘Jésus, le Nazaréen, le roi des Juifs ‘ ».
La mécanique du système pénal romain se déroule. Elle a ses exécutants et ses ordonnateurs. Jésus est crucifié : une routine pour les bourreaux. Savent-ils « qu’ils ont crucifié le Seigneur de gloire » (1 Co 2, 8) ?
Prions pour les chrétiens persécutés à cause de leur foi. Prions pour tous les hommes discriminés à cause de leur appartenance ethnique ou religieuse. Pensons à ceux qui subissent des condamnations sans fondement et des mauvais traitements dans les prisons.
Notre Père…
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Nous t’adorons, ô Christ et nous Te bénissons
Car Tu as racheté le monde par Ta sainte Croix
Voici les sept paroles de Jésus en croix :
1. Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font (Lc 23,34)
2. En vérité, je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis (Lc 23,43) adressée à un des deux malfaiteurs,
3. Femme, voici ton fils. Et à Jean : Voici ta mère (Jn 19,26–27)
4. Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? (Mc 15,34 et Mt 27,46)
5. J’ai soif (Jn 19,28)
6. Tout est achevé (Jn 19,30)
7. Père, entre tes mains je remets mon esprit (Lc 23,46).
Méditons en silence devant Jésus mort sur la croix. Saint Paul disait : « Nous prêchons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les païens, mais pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs, il est Christ, puissance de Dieu et sagesse de Dieu » (1 Co 1, 23-24).
Notre Père…
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Nous t’adorons, ô Christ et nous Te bénissons
Car Tu as racheté le monde par Ta sainte Croix
Jn 19, 25 : « Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la soeur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : “ Femme, voici ton fils. ” Puis il dit au disciple : “ Voici ta mère. ” Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. »
Jn 19, 34 : « Un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l'eau ».
Du sacrifice de la croix jaillit l’Église que nous formons. L’eau et le sang : le baptême et l’eucharistie. Le disciple bien-aimé, figure de l’Église, prend la place du fils. Marie devient mère de l’Église pour l’enfanter sans cesse dans la fidélité au Seigneur.
Dans les épreuves que nous traversons, tenons au pied de la croix de Jésus pour être affermis dans notre foi et continuer la route en disciples fidèles conduits par Marie.
Ecoutons encore saint Pierre : « Dans son corps, il a porté nos péchés sur le bois de la croix, afin que nous puissions mourir à nos péchés et vivre dans la justice : c'est par ses blessures que vous avez été guéris. Vous étiez errants comme des brebis ; mais à présent vous êtes revenus vers le berger qui veille sur vous ». (1P 2, 23-24).
Notre Père…
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Nous t’adorons, ô Christ et nous Te bénissons
Car Tu as racheté le monde par Ta sainte Croix
Jn 19, 38-42 : « Après cela, Joseph d'Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par peur des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Joseph vint donc enlever le corps de Jésus… Ils prirent le corps de Jésus, et ils l'enveloppèrent d'un linceul, en employant les aromates selon la manière juive d'ensevelir les morts. Près du lieu où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin, et dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n'avait encore mis personne… C'est là qu'ils déposèrent Jésus ». Le mystère du samedi saint, c’est la descente de Jésus au séjour des morts pour en délivrer tous les captifs, l’humanité des justes morts avant lui depuis Adam. « C’est alors qu’il est allé prêcher même aux esprits en prison, aux rebelles d’autrefois » (1 P 3, 19).
Nous pensons aux victimes de l’épidémie enterrées sans cérémonie ou incinérées d’office. Qu’elles soient au moins accompagnées de notre pensée et de notre prière. Nous pensons à tous ceux qui meurent sans entendre une parole d’espérance, pour ceux qui ne croient pas en la vie éternelle. Pour tous Jésus est mort pour ressusciter avec tous. Ayons confiance en la miséricorde de Dieu.
Notre Père…
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Avec l’apôtre courons au tombeau pour découvrir qu’il est vide. Que personne autour de nous ne cède à la désespérance. Jésus ressuscité fait de nos chemins de croix des chemins d’espérance.
Victoire tu règneras, Ô Croix tu nous sauveras.
1. Rayonne sur le monde qui cherche la vérité, Ô croix source féconde d'amour et de liberté. 2. Redonne la vaillance au pauvre et au malheureux, c'est toi notre espérance qui nous mènera vers Dieu.
3. Rassemble tous nos frères à l'ombre de tes grands pas, Par toi Dieu notre Père au ciel nous accueillera.
RM avril 2020
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Mot latin signifiant " un espace de trois jours ", le Triduum pascal, qui va de la messe du soir le Jeudi Saint au dimanche de Pâques inclus, est le centre de gravité de l'année liturgique. De l...