Publié par Paroisse de Genlis

Informations de la semaine :

Je vous fais parvenir les annonces pour que ceux qui ont confié des intentions de messe sachent quand elles seront  dites et puissent s’unir à la prière.

D’autre part pour nourrir notre foi, je vous fais parvenir un commentaire de l’évangile de dimanche et des réflexions extraites du site « croire » en rapport avec ces moments que nous vivons (voir plus loin).

En union de prières

Secrétariat des paroisses de Genlis & Saint Just de Bretenières

2, rue Aristide Briand 21110 GENLIS

( :03 80 79 10 15

samedi 14 novembre 2020
09:00 - MESSE à GENLIS Denise Donard;
10:30 - OBSÈQUES à FAUVERNEY Jacques Vernardet

dimanche 15 novembre 2020 33ème dimanche ordinaire A - Quête pour Secours Catholique
00:00 - Défunts de la semaine: Janine Baudelot; Georgette Bailly; Jacques Joly; Dominique Darmigny; Yvonne Cabijos; Jacques Vernardet
10:30 - MESSE à GENLIS Madeleine Chardot & les défunts de la famille; Jean-Baptiste Robert;

lundi 16 novembre 2020
09:00 - MESSE à GENLIS (Chapelle) Famille Chamblas-Besseyrias

mardi 17 novembre 2020 Ste Elisabeth de Hongrie (M)
09:00 - MESSE à GENLIS (Chapelle) Famille Chamblas-Besseyrias
10:30 - OBSÈQUES à GENLIS Suzanne Michaud

mercredi 18 novembre 2020
09:00 - MESSE à GENLIS (Chapelle) Famille Chamblas-Besseyrias

jeudi 19 novembre 2020
09:00 - MESSE à GENLIS (Chapelle)
18:00 - Adoration GENLIS (Chapelle)

vendredi 20 novembre 2020
09:00 - MESSE à GENLIS (Chapelle)

samedi 21 novembre 2020 Présentation de la Vierge Marie (M)
09:00 - MESSE à GENLIS Bruno Thibert;

dimanche 22 novembre 2020 Christ Roi de l'Univers
00:00 - Défunts de la semaine: Suzanne Michaud
09:30 - MESSE à GENLIS Jean-Baptiste Robert;

À découvrir :
Commentaire de l’évangile du 33e dimanche ordinaire année A - 15 novembre 2020

Une histoire.

Connaissez-vous l'histoire des trois tailleurs de pierre en train de travailler sur un chantier ? Un passant s'arrête et demande à chacun d'eux ce qu'il fait. Le premier répond : "Je taille des cailloux, tu le vois bien !" Le deuxième : "Je gagne de l'argent pour nourrir ma famille". Le troisième, enfin, lui dit : "Je bâtis une cathédrale". Tous trois font le même travail. Mais chacun d'eux donne un sens différent à son travail. Et nous, quel sens donnons-nous à toutes nos activités terrestres ?

Jésus, lui, à travers la parabole des talents, nous indique un sens, le sens chrétien que nous pouvons donner à notre travail. Pour simplifier, je résumerais tout en une simple formule : être actif, c'est faire confiance à Dieu qui nous fait confiance. Rappelez-vous la chanson du Père Duval : "Ton ciel se fera sur terre avec tes bras". Relisons la parabole, et nous verrons tout cela en détail.

Dieu est en voyage.

Premièrement, il est question d'un homme qui est parti en voyage. Nous pressentons qu'il s'agit de Dieu. Un Dieu absent. La vie humaine, c'est le temps de l'absence. Dieu ne se voit pas et tout nous a été remis entre les mains. Pour beaucoup de nos contemporains, "Dieu est mort", et même s'ils ne le proclament pas, ils vivent comme si l'absence de Dieu était définitive. En effet, rien ne certifie la certitude de son retour, sinon une parole lointaine, répétée par une Église parfois si décevante. Mais enfin, acceptons le fait. Nous avons à agir, à mener notre vie comme si Dieu n'était pas là... dans l'attente de son retour.

En tout cas, ce Dieu nous fait confiance totalement. C'est comme s'il nous avait dit, dès le début de l'aventure humaine : "Vous êtes assez grands pour vous débrouiller." Nous débrouiller, oui, mais avec un capital de départ : des "talents". Entendez par là non seulement notre intelligence, nos dons personnels, mais aussi "une terre à aménager, des frères à aimer, une Bonne nouvelle à proclamer". Pour reprendre le mot d'un Père de l'Église, saint Irénée : "La gloire de Dieu, c'est l'homme vivant". On pourrait ajouter simplement : "L'homme vivant, produisant du fruit comme Dieu lui-même". Dieu ne nous télécommande pas, nous ne sommes pas des marionnettes. Il nous laisse toute initiative. L'homme est créateur de sa propre existence. A lui de faire avec ce qu'il a. C'est saint Ignace qui écrit : "Faire tout comme si Dieu ne faisait rien."

Confiance ou défiance ?

Face à ce Dieu qui nous fait totalement confiance, l'homme peut adopter deux attitudes. La confiance ou la défiance. Si je vis ma vie dans la confiance, je vais être actif. Si je crois en un Dieu bon et fidèle, je vais me montrer, à mon tour, "bon et fidèle serviteur". Si j'ai parié sur la bienveillance du maître, on pourra compter sur moi. Concrètement, cela veut dire, premièrement, que ce n'est pas pour moi que je travaille ; et deuxièmement, que je vais lier travail et vie fraternelle. Dans le même sens, il y a une terre à aménager, des frères à aimer, et ce faisant, la Bonne Nouvelle est annoncée. Peu importe la quantité de "talents" que j'ai reçus. Je peux faire avec ce que j'ai reçu au point de départ, sans me comparer à l'autre qui a reçu plus ou moins que moi ; donc, sans être jaloux, envieux ou orgueilleux.

Si, par contre, je ne crois pas en un Dieu qui me fait confiance, je vais me fabriquer une idole : l'image d'un Dieu pervers. Il faut reconnaître que cette image hante encore beaucoup de consciences : la conscience de certains, qui rejettent toute idée de Dieu ; la conscience des autres, qui vivent dans la peur. Pour tous ces gens, qui n'ont pas pu accueillir la Bonne Nouvelle de Jésus, Dieu est un Dieu avare, ennemi de l'homme, ennemi de la vie. Il empêche les hommes de vivre pleinement, il les exploite, les presse comme des citrons. Un "Dieu fiscal", qui vient nous demander sans rien donner. "Maître, je savais que tu es un homme dur ; tu moissonnes là où tu n'as pas semé, tu ramasses là où tu n'as pas répandu le grain. J'ai eu peur..." L'Évangile décrit exactement, dans cette phrase, la mentalité de beaucoup, y compris de nombreux chrétiens. Une image inversée de Dieu.

La peur ou la foi.

Et bien évidemment, dans une telle attitude envers Dieu, face à une telle image de Dieu, l'homme ne peut être lui-même qu'avare, replié sur ses biens, improductif. Il répond par une totale défiance à l'appel de Dieu. Pour lui, pas de "frères à aimer". C'est pour lui qu'il travaille, et ce qu'il a gagné, c'est à lui, exclusivement. Pire encore, il vivra toute son existence avec des réflexes de peur. Peur du présent, peur des autres, peur de l'avenir, peur pour ses biens. Cette peur le bloque : les dons qu'il a reçu de Dieu, il ne fait que les retenir pour lui, sans chercher à les faire servir pour les autres. Il nous faut renverser cette idole qui hante encore les consciences, même les consciences chrétiennes. Comment ? Par toute notre vie, vécue dans la confiance, sur la foi en une Parole.

Pour qui, pour quoi je travaille ? Bien sûr, il faut gagner sa vie ; on peut même envisager d'économiser pour nos vieux jours. Une telle perspective ne suffit pas à éclairer une vie tout entière. Jésus nous invite à dépasser cette perspective purement terre-à-terre, et à travailler dans la perspective ultime du retour du Seigneur. Oui, il y aura des comptes à rendre. Selon la manière dont nous aurons vécu notre vie, il y aura des félicitations ou un rejet. Notre foi chrétienne n'est pas un "opium". Bien au contraire, elle nous engage à travailler pour faire réussir ce monde. Il s'agit de la réalité quotidienne : vivons-la en enfants de lumière, comme de bons et fidèles serviteurs. Quand il reviendra, heureux serons-nous si le Maître nous trouve au travail.

Réflexions extraites du site « croire » en rapport avec ces moments que nous vivons.
Le jeûne eucharistique et le pain de la Parole

Au moins jusqu’à la fin du mois de novembre, l'état d'urgence sanitaire interdit les célébrations eucharistiques publiques. Des fidèles vivent douloureusement cette privation. Certains donnent un sens spirituel à ce jeûne eucharistique imposé. Pour les uns, c'est une manière de prendre part aux épreuves du pays ; pour d'autres, c'est partager la condition des communautés en manque de prêtres ou celle des divorcés-remariés qui habituellement ne peuvent pas communier. Pour d'autres encore, cette épreuve permet de reprendre conscience que « la messe dresse la table aussi bien de la parole de Dieu que du Corps du Seigneur », selon les mots de la Présentation générale du Missel Romain. L'absence de célébrations publiques n'en demeure pas moins un manque. « L'Eucharistie est source et sommet de toute la vie chrétienne », affirme Vatican II (Lumen Gentium, n°11). Profitons de ce temps de privation pour approfondir le sens d'une telle affirmation et nous interroger sur la place de l'Eucharistie dans notre vie. Et si la table eucharistique ne nous est pas accessible, celle de la parole reste ouverte à tous. Chacun peut méditer, prier, les textes de la liturgie dominicale. Les commentaires ne manquent pas pour en approfondir le sens et en faire une lecture ecclésiale. Et goûter ainsi la Parole de Dieu en attendant des jours meilleurs, peut aviver notre faim de retrouver bientôt le chemin de nos assemblées pour y partager le pain eucharistique, ce bien de première nécessité « pour la gloire de Dieu et le salut du monde ».

Editorial de Dominique Greiner du site Croire

Méditer la Parole de Dieu au temps du confinement

  Le confinement peut être une chance pour notre vie intérieure ! C’est ce qu’on se dit en écoutant le frère Henri Delhougne, de l’abbaye de Clervaux (Luxembourg). Coordinateur de la Bible traduction liturgique avec notes explicatives (Éditions Salvator), il nous explique comment entrer dans une liturgie de la parole domestique.

Aujourd’hui, en France, à cause de la pandémie, les catholiques sont privés de messe. Certains souffrent de ne plus pouvoir communier. Nous avons la Parole de Dieu, leur répondent d’autres. L’un compense-t-il l’autre ?

Frère Henri Delhougne, de l’abbaye de Clervaux (Luxembourg), coordinateur de la Bible traduction liturgique avec notes explicatives (éditions Salvator) : Non, la lecture des textes est inséparable de la mémoire des gestes de Jésus lors de la dernière cène. Ces deux parties sont indissolubles. S’il manque l’une des deux, il n’y a pas de messe. Pour répondre plus précisément à votre question, reportons-nous au passage des disciples d’Emmaüs dans l’Évangile de Luc (24,13-35). La scène se déroule le lendemain de la crucifixion de Jésus, deux disciples quittent Jérusalem désespérés. Jésus ressuscité les rejoint en chemin mais ils ne le reconnaissent pas. Ils marchent ensemble et Jésus tente de leur faire comprendre le sens des derniers événements à la lumière des Écritures. Le soir, ils se retrouvent à l’auberge pour manger ; ils reconnaissent Jésus à la fraction du pain, mais il disparaît à leurs yeux. Les disciples retournent à Jérusalem annoncer aux autres disciples la bonne nouvelle. Ce passage nous offre la structure des deux parties de la messe : la parole tout d’abord puis la fraction du pain.

Nous ne pouvons pas recevoir la communion, mais peut-on vivre la liturgie de la parole ?

Bien sûr, on peut la vivre chez soi, seul ou en famille. Le plus simple est de s’appuyer sur les textes de la messe du jour [proposés, entre autres, par Prions en Église NDR]. On peut se focaliser sur l’Évangile et la première lecture qui est toujours en lien avec celui-ci. Les textes du concile Vatican II nous rappellent, en s’appuyant sur l’Évangile, que là ou deux ou trois sont réunis en son nom, Jésus est présent (Mt 18,20). Il s’agit d’une présence réelle (et non « substantielle », comme dans le pain et le vin consacrés). Cette présence n’est pas seulement symbolique, Jésus est vraiment là. C’est ainsi que la liturgie de la parole a une place tout à fait à part, elle se distingue d’autres formes de dévotions, comme le chapelet, par exemple.

Concrètement, comment vivre une liturgie de la parole à la maison ?

En vivant la lectio divina, qui est une lecture méditative de la Parole de Dieu. Cette lecture a été synthétisée par Guigues II le Chartreux au XIIe siècle  ; aujourd’hui Enzo Bianchi, fondateur de la communauté monastique de Bose (Italie). La première étape, qu’on appelle la lectio, est de lire et de relire lentement le passage biblique, comme si on mastiquait et ruminait la parole. Cette parole vient d’un Autre. Elle n’est pas forcément intelligible au premier coup d’œil, d’où l’intérêt de la traduction de la Bible qui vise à rendre sa compréhension plus aisée. 25 000 notes ont été rédigées par 21 exégètes pendant quatre ans, sans oublier une vingtaine d’autres qui ont écrit les introductions de chaque livre biblique.

À quel moment la lecture des notes peut-elle nous aider dans cette première phase de lectio ?

À la fin de la (re) lecture du texte, avant de passer à la méditation. Les notes permettent de comprendre le sens du texte et elles précisent aussi les ajouts qui ont été faits pour rendre la lecture plus intelligible. Nous avons écarté l’érudition au profit de la compréhension. Prenons l’exemple de la parabole des dix jeunes filles qui attendent l’époux avec leurs lampes à huile. Le retard de l’époux peut étonner, c’est pourquoi nous précisons : « Lors d’une noce au village, en Orient, les palabres entre les deux familles pouvaient se prolonger longtemps ». Le lecteur peut aussi être choqué de voir des jeunes filles refuser de partager leur huile avec les autres. Nous précisons : « On aurait tort de taxer ces jeunes filles d’égoïsme, de dureté de cœur. Leur réplique correspond à cette intention de la parabole : à savoir que chacun est personnellement obligé d’être vigilant et ne saurait s’en remettre à d’autres du soin d’être prêt. » En répondant ainsi à d’éventuelles objections, nous permettons au lecteur d’accéder avec plus de sûreté au sens profond du texte biblique. Nous répondons à la question : que veut vraiment me dire le texte ? Sinon, le risque est de projeter ses propres interprétations et de passer à côté du message des évangiles.

La seconde étape est la méditation….

Oui, une fois le texte lu et accueilli, on laisse la Parole pénétrer au plus intime de notre esprit et de notre cœur. C’est la meditatio. En quoi cet appel à la vigilance me concerne-t-il dans ma vie quotidienne, au travail, à la maison, dans mes relations ? À quoi le Christ m’appelle-t-il à prêter attention ? Comment ce texte me parle-t-il aujourd’hui ? Si l’on est plusieurs, chacun peut partager ce qui l’a touché. Puis, une fois le texte lu et médité, on peut s’ouvrir au troisième temps qui est celui de la prière, oratio.

En quoi consiste-t-il ?

Jusqu’à présent nous étions dans l’écoute, maintenant est venu le temps du dialogue. Je m’adresse à Dieu pour lui parler, lui faire des demandes, l’interroger… Grâce aux deux premiers temps, la prière devient plus profonde, plus enracinée et le dialogue plus ajusté. Je peux, par exemple demander à Dieu d’être plus vigilant dans tel secteur de ma vie…

Comment s’appelle le dernier temps de la lectio divina ?

C’est la contemplation (contemplatio) : nous entrons dans un recueillement profond, un silence intérieur dans lequel nous nous offrons entièrement à Dieu et laissons sa grâce agir en nous.

La lectio divina suppose une réelle disponibilité…

C’est sûr qu’on ne peut pas la faire en regardant un match de foot ! Il vaut mieux prévoir à l’avance l’heure du rendez-vous et sa durée (une quinzaine de minutes me semble un minimum). Nous avons besoin d’un sas de transition avant d’entamer la lecture du texte biblique, sinon les distractions affluent ! Cette période de confinement peut devenir une chance de nous approcher davantage de Dieu. Si nous ne nous pouvons pas aller à l’extérieur, rien ne nous empêche d’entrer en nous-mêmes pour rencontrer, à travers sa Parole, notre hôte intérieur.

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